Elle est belle, elle est grande, elle semble solide, elle semble d’acier.

Mais la tour est faite de fer puddlé. Un matériau qui, sollicité perpendiculairement à ses fibres, se rompt facilement.

Il faudrait écrire sur le paquet « Attention démocratie fragile, se porte à plusieurs, interdit aux inconséquents ».

Ces dernières semaines, les élections législatives anticipées, et pourrait-on dire, précipitées, nous ont montré que, sans doute, notre démocratie représentative n’a plus vraiment les bons outils pour fonctionner.

Le résultat du vote, ne donnant de majorité à personne, ne devrait-il pas nous amener à changer notre façon de voir le monde très verticale, où un chef puissant, incarne une vision. Nous avons su remettre en question cela dans la famille : ses membres n’obéissent plus nécessairement à l’homme, omnipotent. Nous remettons cela de plus en plus en question dans le monde du travail : le rapport de subordination entre managers et managés se fait plus doux, la gouvernance de l’entreprise plus ouverte.

Alors, ne sommes-nous pas prêts pour une vie politique où le programme d’une partie de la nation ne s’impose pas à l’autre aveuglément ? Quid d’un programme de gouvernement construit en commun une fois les rapports de force établis par les urnes ?

Même si cela ne nous plaît pas, nous devons accepter l’altérité, accepter que les idées des autres puissent être souhaitées par beaucoup, et trouver des compromis pour tracer un chemin commun, pour rester une société unie.

A bientôt.

Lucile 

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