Bonjour !
Après quelques mois à produire des illustrations en vue de créer un début de portfolio, je me suis enfin mise à la création du site web. En uploadant les images pour illustrer ma bio, je me suis rendue compte que celle que j’avais fait pour Singapour ne me plaisait pas (j’ai passé un an à Singapour à l’université à la place d’une dernière année à l’école des Ponts et Chaussées à Champs-sur-Marne).
J’ai donc décidé d’en faire une autre et au passage de partager avec vous comment je me décidais à faire une illustration.
D’abord j’ai cherché dans mes photos de l’époque. Le malheur c’est qu’elles ne sont pas bonnes du tout. En effet, si je fais une photo en vue d’une illustration, je photographie un sujet, pas une ambiance ou une vue globale d’un lieu, comme on peut avoir envie de le faire sur une photo de tourisme pour se souvenir de « comment c’était ».
Ensuite, je cherche un angle sous lequel le sujet est intéressant, se détache du décor, donne à voir des lignes qui le mettent en valeur. Je patiente aussi pour avoir une lumière qui joue avec ces lignes, qui crée certaines couleurs. J’attends, je prends plusieurs fois le sujet sous différents angles, sous différentes lumières.
De retour au bureau, je passe en revue les photos et j’en sélectionne une. Une seule sur beaucoup parfois. Celle qui accroche mon œil, celle qui me parle, celle qui me donne envie de peindre. La photo n’est pas forcément excellente, mais je vois derrière le potentiel de l’illustration.
Bref, à vouloir illustrer ma bio sur la base de photos de voyages prises il y 20 ans, je me suis retrouvée à devoir me contenter de ce que j’avais. C’est pour ça que la première illustration ne me plaisait pas : la photo n’était pas vraiment à mon goût. J’aurais pu chercher sur internet une photo prise par quelqu’un d’autre de cette mosquée très photogénique (Sultan Mosque), mais cela ne me disait rien.
Je suis donc retournée dans mes dossiers persos et j’ai déniché cette autre photo (insatisfaisante), d’une mosquée bleue (très jolie). La lumière, les lignes n’y sont pas vraiment, mais cela peut aller et je me suis dis que je devrais pouvoir en sortir quelque chose d’acceptable en illustration.
Comme il ne s’agit pas d’une commande client, je n’ai pas besoin de travailler la composition. Je suis repartie directement de la photo pour dessiner les lignes qui guideraient la peinture. Je dessine pas mal de détails à ce stade car une fois au pinceau j’aime me concentrer sur la couleur et ne plus avoir à penser au dessin. Ensuite c’est ma partie préférée. Il y a un côté coloriage : je remplis chaque zone dessinée. Mais cela devient vite désordonné avec des coups de pinceaux à droite et à gauche quand j’ai une couleur en main et que je pense qu’elle se répète ici ou là sur le sujet.
On voit ici tout l’intérêt de l’illustration par rapport à la photo : j’ai pu isoler le sujet de son environnement (véhicules et feux de circulation au premier plan, arbre faisant de l’ombre sur le côté, banderole sur la clôture).